« Scènes de la vie conjugale ». Myriam Saduis met Ingmar Bergman sens dessus dessous. Cruel, drôle, tonique. ****
Plusieurs générations de cinéphiles ont été bercées par la petite musique d’Ingmar Bergman, ses contes cruels en noir et blanc, son incroyable connaissance des rapports ambigus entre hommes et femmes, la mise en valeur du génie de ses actrices. Quand il
« Le Nez » de Chostakovitch à La Monnaie. Une satire politique magnifiée par une partition fulgurante.***
Quelle belle initiative de Peter de Caluwe de conclure sa saison aux colorations slaves par cette incroyable feu d’artifice moderniste, Le Nez de Chostakovitch. Une mise en scène très politique et brute de décoffrage d’Alex Ollé et Suzana Gomez de
LA MONNAIE 23/24. LE RING DE WAGNER AVEC UN TIGRE DANS SON MOTEUR, ROMEO CASTELLUCCI.
Peter de Caluwe, le directeur de La Monnaie, adore donner une couleur à chacune de ses saisons. Le fil rouge de 2023/24 « There will be fate », affirme donc que le destin nous guette mais que rien ne nous empêche de
« Yes, peut-être » (Marguerite Duras). Un désastre atomique, un guerrier avachi, deux femmes sans mémoire. L’humour du désespoir. ***
Marguerite Duras, pour le grand public, c’est un film, ou plutôt le remarquable scénario d’« Hiroshima mon amour » d’Alain Resnais et un roman autobiographique sur ses amours adolescentes en Indochine, « L’Amant », Prix Goncourt 1984. Son œuvre théâtrale la plus jouée,
« Les Borkman » d’après Ibsen : une libre adaptation « garage rock » de Christophe Sermet ***
C’est quoi une « version de référence » en théâtre ou en musique ? Un spectacle, une voix, un personnage qui vous ont marqué à vie. Il y a tout juste 30 ans en février 1993 débarquait au National, dirigé par Philippe Van Kessel,
« Baal » de Bertolt Brecht. Un poète est un porc ? Fameux dilemme en 2022, cinq ans après #Me Too. ***
Brecht avait averti les candidats : « Baal est contemporain de qui montera cette pièce…A l’attention des comédiens tentés par l’extrême quand ils ne s’en sortent pas avec la médiocrité ». Contemporain, extrême, médiocrité : le genre de défi qu’aime
« DEFAUT D’ORIGINE ». L’HUMOUR EXISTENTIEL DE YASMINE LAASSAL SUR SES ORIGINES ARABES. EMOUVANT, NECESSAIRE. CRITIQUE***
Sur son lit d’accouchement Jeanine choisit le nom de sa fille, Yasmine, en lisant un Télé 7 jours qui met en couverture Rita Hayworth, dont une fille s’appelle Yasmine. De ce curieux hasard Yasmine gardera une fascination pour les grandes
Etat-Père/Terre-Mère, l’enfer patriarcal en 4 coups de poing. CRITIQUE***
Quand on pense à la Turquie politique l’image d’Erdogan, conservateur religieux, irrespectueux des droits humains surgit. Et on se rassure par l’image d’Atatürk qui a imposé la « laïcité » à son pays, au lendemain de la première guerre mondiale. Seulement voilà
« Des caravelles et des batailles ». L’humour du carnage. Le dernier! ****
Des « Caravelles et des batailles » dernière ! Créées en février 2019 au Festival de Liège, les « Caravelles » sont reprises cette semaine au Théâtre des Martyrs du mardi 8 au vendredi 11 novembre.NB : Jules Puibaraud, dans ce spectacle, est lauréat du meilleur
Philippe Van Kessel, hommage à un Prince mélancolique.
Philippe Van Kessel décédé, quelle émotion intime. Une grande partie de mon amour du théâtre contemporain vient de lui. Signe du destin, je l’ai croisé pour la dernière fois à l’enterrement de l’adorable Nadine Lamotte, un des visages souriants du