Peter de Caluwe, un trajet d’audace et d’harmonie
ENTRETIEN / Personnalité phare du monde de l’opéra, Peter de Caluwe a dirigé La Monnaie pendant 18 ans. Après trois mandats de six ans, il passera le flambeau, en 2025, à Christina Scheppelmann et signe donc sa dernière saison. L’occasion d’un
Le « Siegfried » de Wagner, un ado anxieux et révolté. Une incarnation transcendante du ténor Magnus Vigilius.
A La Monnaie, la mise en scène de Pierre Audi, réalisée en cinq mois, suite au départ de Romeo Castellucci en avril, tient du miracle. Parvenir en si peu de temps à donner clarté et cohérence aux deux derniers volets du
« The Great Yes, The Great No » de William Kentridge. Un opéra de chambre sur l’antifascisme et le colonialisme. Actuel, drôle et sensible.
Artiste pluridisciplinaire surtout connu pour ses mises en scène d’opéra et ses expositions somptueuses, William Kentridge propose à la Fondation Luma à Arles avec la complicité du Festival d’Aix-en-Provence, un spectacle à numéros basé sur un fait historique : la traversée
« MADAME BUTTERFLY » DE PUCCINI. Andrea Breth à la mise en scène et Ermonela Jaho en Cio-Cio-San jouent sur une intense sobriété.
C’est un classique des classiques, beau, stylisé, respectueux de l’art japonais que nous propose Andrea Breth à la surprise générale de ceux qui la connaissent décapante et révolutionnaire des formes. À la Monnaie de Bruxelles, en mai dernier, son interprétation
LES « IPHIGENIE » DE GLUCK A AIX. L’intelligence de Dmitri Tcherniakov et la puissance d’Emmanuelle Haïm.
Le directeur du Festival d’Aix Pierre Audi aime les « coups ». Recréer une œuvre disparue comme le Samson de Rameau, par les complices Raphaël Pichon et Claus Guth, une énorme réussite. Et autre coups risqué : présenter ensemble les deux Iphigénie
Le SAMSON de Rameau ressuscité : le pari audacieux et éblouissant de Raphaël Pichon et Claus Guth à Aix-en-Provence ****
Il fallait le faire, ils l’ont fait : le musicologue et chef d’orchestre Raphaël Pichon et le metteur en scène Claus Guth partagent une passion pour Rameau. Plutôt que de consacrer leurs forces à une nouvelle mise en scène d’une œuvre
« TURANDOT » (Puccini). Christophe Coppens en propose une version radicale, actuelle. Pertinente ?
Giacomo Puccini est mort à Bruxelles il y a tout juste 100 ans, victime d’un cancer de la gorge, laissant une œuvre inachevée Turandot, avec de simples indications pour la scène finale, complétée par Franco Alfano. Dans ce creux d’une
« JENUFA» de Janáček. Poignante réflexion sur l’infanticide, délicatement orchestrée par Robert Carsen ****
Jenufa est un souvenir émouvant et une découverte inouïe. En 1964, en pleine guerre froide, le régime communiste tchèque entrouvre ses frontières au tourisme et je découvre la musique de Leoš Janáček, âpre, colorée, rythmée, peu connue alors en Europe occidentale
« The Turn of the screw » de Britten. Fantômes et fantasmes interrogent l’innocence des enfants. Bouleversant. ****
En 1898, le plus britannique des écrivains américains, Henry James, publiait The Turn of the screw, une nouvelle insinuant la présence de deux dangereux fantômes pervertissant deux orphelins dans un manoir perdu, sous les yeux impuissants de leur gouvernante. Ce thème « gothique »
« ALI ». L’ODYSSEE D’UN JEUNE MIGRANT, HEROS D’UN OPERA PERCUSSIF ET POETIQUE. ***
C’est une « histoire vraie » devenue chant, rythme, poésie visuelle et fable politique curieusement optimiste. Ali Abdi Omar avait 12 ans lorsqu’il a fui la Somalie en 2017 et 14 lorsqu’il atterrit à la Gare du Midi à Bruxelles.