Nicole Mossoux expose une sombre fresque de Goya aux Halles et une aquarelle délicate aux Tanneurs. Plaisir double. ****
Critique On connaît l’attrait de la compagnie Mossoux Bonté pour la peinture dont témoigne une de leurs œuvres fondatrices "Les Hallucinations de Lucas Cranach l’Ancien". Attrait aussi pour le thème du double avec le fameux "Twin Houses" où Nicole Mossoux, soliste,
« Paying for it »: un reportage théâtral documenté, contradictoire et dérangeant sur la prostitution, avec des interprètes inspirés ****
On ne sait plus très bien de combien de "collectifs" Jérôme De Falloise est le redoutable sous-marin (Raoul Collectif, Impakt devenu La Brute, Nimis Groupe etc.) mais sa verve caustique et son sens critique sont repérables au quart de tour. Et
« De Blinden » : un oratorio d’après « Les Aveugles » de Maeterlinck, signé Kuijken/De Pauw. Une curiosité.
"Les Aveugles", c’est une des œuvres les plus jouées de Maeterlinck avec "Pelleas et Mélisande" et "Trois petits drames pour marionnettes" (récemment adaptés en opéra à la Monnaie par un jeune compositeur français, Benjamin Attahir sous le beau titre "Le Silence des ombres").
« Jeanne d’Arc au bûcher » d’après Honegger et Claudel. Audrey Bonnet bouleversante en Jeanne, victime de son mythe. ****
Romeo Castellucci déconstruit, c’est son talent, le personnage sacré de Jeanne d’Arc dans l’oratorio dramatique conçu en 1938 par un duo d’avant-garde. Le livret de Paul Claudel et la partition d’Arthur Honneger résistent fort bien à l’étrangeté du personnage de
Annie Bozzini. Danse, politique, féminisme. La Directrice de Charleroi Danse, un personnage incontournable.
La 2è Biennale de Charleroi Danse patronnée par Annie Bozzini s’est achevée samedi dernier après trois semaines passionnantes structurées autour d’axes très clairs, très volontaristes. La patronne de Charleroi Danse depuis 2016, directrice pendant 20 ans du Centre chorégraphique de
« KIND » de Peeping Tom. La violence au cœur de l’enfance. Un cauchemar propulsé par d’exceptionnels danseurs ***
Soyons francs : aucun des spectacles de Peeping Tom ne nous laisse indifférent et Kind nous a fasciné comme les autres. Depuis la trilogie "territoriale" Le Jardin, le Salon, Le Sous-Sol jusqu’à cette autre qui s’achève sur la famille (Vader, Moeder, Kind), chaque fois "on marche",
Reprise de « Requiem pour L. » de Fabrizio Cassol et Alain Platel à Charleroi danse ***
Au départ, comme l’expliquent ci-dessous Fabrizio Cassol et Alain Platel, il y a non pas une "idée" mais une intuition commune à partager : aborder en douceur le tabou de la mort, au départ du "Requiem" inachevé de Mozart. Une complicité
« Rage dedans ». Jean-Luc Piraux jongle avec son « burn out ». Talent, tendresse, humour. ***
Est-il né clown Jean-Luc Piraux? Avec lui, pas besoin de masque, de boule rouge sur le nez. De spectacle en spectacle, il est un gentil auguste, déroulant avec une simplicité désarmante son tapis de malheurs qu'il nous offre en partage. Simplement
Charleroi danse. Biennale 2019. Féministe, politique, moderniste. Joli cocktail***
Depuis son installation à la tête de "Charleroi Danses" devenu "Charleroi danse", la Française Annie Bozzini a une ligne fort claire : son féminisme lui fait privilégier les créatrices en FWB, sa sensibilité politique la dirige vers l’Afrique et le Brésil
« Le Roman d’Antoine Doinel ». Truffaut/Doinel/Laubin. Autoportraits en écho. Virtuose, drôle, délicieux. ***
Ça fait longtemps qu’il le porte, Antoine Laubin, son Truffaut chéri, à la fois anachronique et contemporain. Pour ceux qui, comme moi, ont connu comme un bonheur la "nouvelle vague" du cinéma français à ses débuts, Antoine Doinel, l’éternel ado