« La Reine Lear » de Tom Lanoye. Un monstre sacré, Shakespeare, et deux sacrés monstres, Lanoye et sa Reine, Anne Benoît ***
Quand j’étais gamin on appelait les acteurs de théâtre français qui venaient jouer au Théâtre du Parc non pas des "stars" mais des "monstres sacrés". J’ai ainsi vu Pierre Brasseur, celui des "Enfants du paradis", applaudi debout pendant cinq minutes à
« Funérailles d’hiver » (Hanokh Levin). Mariage ou enterrement ? Une danse macabre hilarante. ***
Peut-on rire de tout ? Sans aucun doute répond le dramaturge israélien Hanokh Levin dont la riche matière théâtrale (52 pièces au compteur) mêle le sublime et le grotesque, l’instinct de vie et l’instinct de mort, le rire et les larmes.
» Don Pasquale » (Donizetti). Le duo Pelly/Altinoglu rythme le rire amer. Irrésistible ***
Quelle saison ! Le directeur de la Monnaie Peter de Caluwe sait varier les plaisirs et prendre des risques calculés. La preuve cet automne avec la " Flûte Enchantée " selon Castellucci tellement plongée dans le monde très particulier de Roméo que quelques
« 4.48 Psychose » (Sarah Kane). Pulsion de mort, pulsion de vie : une splendide performance franco-canadienne ***
"4.48 Psychose" de Sarah Kane, sa dernière pièce autobiographique, juste avant son suicide à 28 ans, est une des plus jouées du répertoire contemporain. Elle porte le metteur en scène et l’actrice titulaire à l’excellence. Dans la tradition française la version
« Satyagraha » (Philip Glass). Sidi Larbi Cherkaoui donne chair et vision à la non-violence de Gandhi. ***
Difficile de parler de non-violence à une époque qui nous abreuve tous les jours de violences politiques, physiques et verbales. Ce contraste n’est pas nouveau : Gandhi, le non-violent, a été assassiné par un fanatique hindou. Le Christ qui prêchait la
» Les Bas-fonds » (Gorki/Ruëll). Le nez dans le cambouis social, les pauvres, ces invisibles honteux. ***
Au départ il y a un texte pré-révolutionnaire de Maxime Gorki, le futur chantre de la Révolution soviétique. Une exploration des "bas-fonds " russes au temps des tsars, au début du XXè siècle. Avec une intrigue à la Victor Hugo ménageant
« Desperado » (Tristero/Enervé). 4 cow-boys en manque de reconnaissance. 4 clowns irrésistibles ***
Bruits de bottes dans le noir, flash soudain de lumière sur quatre mecs aux costumes rutilants de cow-boys flambant neufs. Action ? On est parti pour "La chevauchée fantastique" ou le "Rio Grande" ? Ciel, John Wayne ressuscité ? Pas vraiment. Figé dans
» Les frères ennemis » de Racine. Un beau clair-obscur sur la folie du pouvoir. ***
C’est un fameux pari que risque Philippe Sireuil en confiant à un jeune metteur en scène suisse, Cédric Dorier, le soin de mettre en scène la première pièce de Racine, rarement jouée. Or l’obstacle initial, faire chanter l’alexandrin dans notre
« La maison des morts » (Janacek). Un concentré de haine, tempéré d’humour par Warlikowski l’écorché. ***
A la brève exception d’une prostituée, voici un opéra sans femme, centré sur un groupe de prisonniers en état de haine quasi permanente. "La maison des morts" de Janacek n’a pas d’intrigue centrale mais offre un chapelet de petits récits
« Ithaque » (Christiane Jatahy), fort conceptuel. « Looking at the ceiling », un « song play » rafraîchissant (John Adams).
Tout le monde sait que Pénélope fait et défait une tapisserie pendant les 10 ans d’absence Ulysse, pris par la guerre de Troie puis par les charmes de la nymphe Calypso. Pénélope déploie une stratégie de reine au foyer pour