« L’Eté 42, rafle dans les Marolles » (R. Kalisz): un moment de théâtre-vérité, sobre, émouvant.
Le quartier des Marolles à Bruxelles est devenu une sorte de prolongement " bobo " du quartier hyper chic du Sablon. Sa " gentrification " s’est faite par étapes et le quartier " populaire" où l’on parlait le savoureux patois bruxellois, mélange de flamand et
» Finir en beauté » (Mohammed El Khatib): Un adieu à la Mère, d’une justesse tendre****
On a beau être blasé par 40 ans de passion pour le théâtre, il y a des semaines où on se dit : c’est trop injuste que le cinéma soit toujours "rattrapable" alors que le théâtre est à saisir au vol
« Menuet »: un thème délicat, à la Lolita, traité avec une infinie délicatesse. Murgia en grande forme ***
Pas évident, en francophonie, de cultiver ce genre hybride, le "théâtre musical", entre théâtre et opéra. Les Flamands et notamment le groupe LOD ont trouvé un public pour ces œuvres subtiles. Nous avons assisté, ravi, il y a un an
» Drarrie in de nacht » au KVS : quatre gamins perdus, entre pluie et lumière, slam et mauvais coups.
L’an dernier, Junior Mthombeni avait produit un spectacle musical de qualité en hommage à " Malcolm X ", un des leaders de la révolte noire américaine des années 60, converti à une forme dure de l’Islam. Il récidive avec ses complices, l’auteur
« Les fortunes de la viande ». Le sadisme change de camp. Une grande performance d’acteurs sur un pamphlet crépusculaire ****
Dès le titre, un soupçon : et si ces " fortunes " de la viande étaient une réponse aux " infortunes " de la vertu de Sade ? Et si la torture infligée au corps de l’homme était une réponse de la bergère, Martine Wijckaert, au berger,
« Do you wanna play with me ? ». Internet et ses poupées sexuées. Joli, mais à la surface du Net.
Sylvie Landuyt nous avait charmés en 2014 avec "Elles", à la fois par son écriture et le dialogue musical entre elle, mère musicienne, et sa fille (de plateau!) Jessica Fanhan. Elles avaient l’une et l’autre remporté les Prix de la critique,
» Chroma » d’Alessandro Sciarroni ou la grâce du tournis ***
Le performeur/chorégraphe italien Alessandro Sciarroni n’est pas un inconnu en Belgique puisqu’il s’est déjà produit 2 fois au Kunstenfestivaldesarts (KFDA) dans un cycle qui essayait de relocaliser sur scène des pratiques populaires, comme les danses tyroliennes dans " Folk-s " (2014) et,
« Ombre »:Orphée en rock star narcissique, Eurydice en écrivaine dominée. Douleur et beauté ***
Voici le mythe antique de l’Amour éternel fracassé par une iconoclaste autrichienne, Prix Nobel de littérature 2004. Avec l'aide de Kathie Mitchell qui projette le mythe dans un dédoublement de personnalité et une atmosphère visuelle proche de Lynch. Elfriede Jelinek
« Les meilleurs alliés ». Un beau duel d’amour-haine De Gaulle /Churchill. Avec un côté Laurel et Hardy en prime. Irrésistible ***
L’heure est grave : on est à 3 jours du débarquement allié du 6 juin 44 sur les plages normandes. Churchill et Roosevelt veulent priver De Gaulle du bénéfice d’une rude victoire pour établir une gouvernance anglo-saxonne provisoire sur la France.
Comment peut-on être « moutouf » ? Double identité belgo-marocaine : une comédie lucide, rythmée, délicieuse ***
C’est une "écriture de plateau" par un "Kholektif", (deux mots "tendance") , d’acteurs qui ont en commun un père (et donc un nom) arabe et une mère européenne. Des "bâtards" en somme, assis entre deux chaises et qui, à l’école, se faisaient