Reprise de « Requiem pour L. » de Fabrizio Cassol et Alain Platel à Charleroi danse ***
Au départ, comme l’expliquent ci-dessous Fabrizio Cassol et Alain Platel, il y a non pas une "idée" mais une intuition commune à partager : aborder en douceur le tabou de la mort, au départ du "Requiem" inachevé de Mozart. Une complicité
« Le Silence des Ombres » de Benjamin Attahir. Maeterlinck autrement. Un cadeau de la Monnaie à un jeune compositeur. ***
Il était une fois Maeterlinck, Maurice, francophone des Flandres, promoteur d’un théâtre symboliste porté aux nues par l’avant-garde des années 1890-1920. Debussy lui commanda un livret à partir d’une de ses œuvres, "Pelléas et Mélisande", devenu un opéra unique, sans
« Macbeth Underworld » de Pascal Dusapin. Psychanalyse d’un couple halluciné. Éblouissant ***.
Pour Pascal Dusapin, le compositeur, la Monnaie est une (bonne) habitude depuis 1992… et son premier opéra "Medea Material" mis en scène par Jacques Delcuvellerie. Pour Thomas Jolly, c’est une première et déjà une réussite. Ce metteur en scène français (de
« Macbeth Underworld » de Pascal Dusapin : Thomas Jolly, metteur en scène, dans le bain d’une création
Thomas Jolly est connu en France comme un fou de Shakespeare qui a monté à Avignon, en un marathon de 18 heures, la trilogie intégrale d’Henri VI puis Richard III, puis en Cour d’Honneur le Thyeste de Sénèque , l’origine
« Histoire du tsar Saltane » : un conte pour enfants qui émeut les adultes. ****
On ne monte pratiquement pas cet opéra de Rimsky-Korsakov en Belgique et c’est donc un immense bonheur de le découvrir dans la mise en scène de Dimitri Tcherniakov et sous la conduite d’Alain Altinoglu. Passer d’un "Tristan" sombre à cette
« Frankenstein » de Mark Grey. Un monstre se raconte, dans une scénographie flamboyante de La Fura dels Baus
Nous avons tous en tête "notre" Frankenstein, basé sur des adaptations filmées à gros renfort d’hémoglobine et de science-fiction macabre. Ou d’adaptations théâtrales dont la plus récente, de Jan Christoph Gockel et Michael Pietsch repasse au Théâtre National, du 6
« La Gioconda » de Ponchielli. Un opéra rare et virtuose. Une vision noire du pouvoir et du sexe, dans les égouts de Venise. Dur mais beau. ***
Le tandem Py/Weitz a encore frappé avec force, s’emparant de l’œuvre de Ponchielli, entre Verdi et Puccini, pour en décaper le pittoresque romantique des palais vénitiens et des ponts sur le Grand Canal. Toute l’action, oppressante, se déroule dans un immense
» Don Pasquale » (Donizetti). Le duo Pelly/Altinoglu rythme le rire amer. Irrésistible ***
Quelle saison ! Le directeur de la Monnaie Peter de Caluwe sait varier les plaisirs et prendre des risques calculés. La preuve cet automne avec la " Flûte Enchantée " selon Castellucci tellement plongée dans le monde très particulier de Roméo que quelques
« La maison des morts » (Janacek). Un concentré de haine, tempéré d’humour par Warlikowski l’écorché. ***
A la brève exception d’une prostituée, voici un opéra sans femme, centré sur un groupe de prisonniers en état de haine quasi permanente. "La maison des morts" de Janacek n’a pas d’intrigue centrale mais offre un chapelet de petits récits
» Le Château de Barbe-Bleue « , » le Mandarin Merveilleux » (Bela Bartok) : contrôlé et baroque. Un contraste percutant ***
Le problème des pièces et opéras courts c’est qu’il faut les accompagner d’un " complément ". Le plus classique c’est le jumelage de " Pagliacci " de Leoncavallo et de " Cavaleria rusticana " de Mascagni, vu récemment à la Monnaie dans une mise en scène