KFDA 2019 – Carnet de route 1. Danses toutes ! (avec bonus hors Kunsten, « Stretch » d’Isabella Soupart)
Il faudra s’y faire : le théâtre est à la portion congrue au KFDA. Sauf si, après cette édition, encore redevable dans la majorité des spectacles à Christophe Slagmuylders, parti en septembre 2018 pour diriger les Wiener Festwochen, les nouveaux directeurs, Sophie
« Tristan und Isolde » de Wagner : le triomphe d’un chef, Alain Altinoglu et de l’Orchestre de la Monnaie.****
On peut être un grand chef (wagnérien, entre autres) sans être, comme Wagner le préconise dans « De la direction d’orchestre » (1869) « sûr, sévère, despote et même brutal. ». La preuve par Alain Altinoglu, certes « sûr » dans sa conduite musicale mais dont
« Oreste à Mossoul » de Milo Rau. Une passion politique contemporaine, nourrie de drame antique ***
Le carnage familial (et collectif) est-il une des lois implacables de l’Histoire ? Une fatalité en somme ? En éclairant la chute de Mossoul par celle de Troie, en mêlant le règlement de comptes familial des Atrides, vu par Eschyle, à l’actualité des
Chapelle des Brigittines : 4 solos féminins d’une beauté fascinante ****
Imaginez "Alice" vivant ses rêves au travers d’un drôle de miroir comme un carré magique, boîte à fantasmes. "Pénélope" transformée en toupie vivante autour d’un piquet imaginaire. Sara Tan, alias Michèle Noiret, accrochée à sa "Vertèbre" sur une table minuscule
KFDA 2019 : au cœur de Molenbeek, trois nouveaux directeurs infléchissent le programme vers la diversité.
Le départ de Christophe Slagmuylder directeur du KFDA, nommé en septembre directeur des Wiener Festwochen a provoqué l’arrivée à sa tête d’un jeune trio. Sophie Alexandre, Daniel Blanga Gubbay et Dries Douibi donnaient ce matin leur première conférence de presse
Charleroi/Danse/LEGS. L’héritage transformé. Josef Nadj, Robyn Orlin et héritiers. Sensible, raffiné.***
J’ai retrouvé hier à la Raffinerie de Molenbeek une vieille connaissance Josef Nadj, un Hongrois d'origine serbe, découvert au "140" dans les années 90, puis comme vedette d’Avignon et qui passe rarement en francophonie. Son univers onirique raffiné est fascinant.
« Frankenstein » de Mark Grey. Un monstre se raconte, dans une scénographie flamboyante de La Fura dels Baus
Nous avons tous en tête "notre" Frankenstein, basé sur des adaptations filmées à gros renfort d’hémoglobine et de science-fiction macabre. Ou d’adaptations théâtrales dont la plus récente, de Jan Christoph Gockel et Michael Pietsch repasse au Théâtre National, du 6
Festival XS 2019. Des petits plats à déguster sans modération.
Humeur vagabonde et goût du joyeux melting pot : ce sont les seules conditions d’entrée au festival printanier de petites formes du Théâtre National. " XS " (Extra Small) créé en 2011 sur une idée d’Alexandre Caputo (devenu directeur des Tanneurs) et repris
M.Morales et A.Parolin aux Brigittines. Deux corps sculptés par le son et la lumière. Jouissif. ***
L’une, Marielle Morales, joue sur un corps concentré, pris par le son et la lumière, en une cérémonie lente. L’autre, Ayelen Parolin, joue son corps dans l’espace, d’abord grotesque, gonflé, enrobé puis presque nu, exposé aux vagues d’un piano agressif.
Festival de Liège. « Les Estivants » d’après Gorki. Petits bourgeois en désarroi, hier et aujourd’hui. ***
Cela fait trente ans que je n’avais plus vu "Les Estivants" de Gorki, montés en Belgique sur un scène professionnelle francophone. En 1988, Philippe van Kessel, pour sa dernière mise en scène à l’Atelier Ste Anne, avant de diriger le