Avignon 2018/ Danse. Sasha Waltz (« Kreatur ») et François Chaignaud (« Romances inciertos »). Un grand enfer, un petit paradis, deux grands bonheurs.
Difficile de comparer la troupe de la grande dame percutante, Sasha Waltz (et ses moyens immenses) et le soliste François Chaignaud plongé dans l’Espagne profonde, archaïque et moderne. A part que, chacun(e) dans leur genre, ils/elles ont un " monde " et
« West Side Story » « revu » par Ivo Van Hove et Anne-Tersa De Keersmaecker. Une demi-surprise.
Ivo Van Hove est l’auteur à Avignon d’une splendide méditation sur la "prison familiale" et le désir bridé "Les choses qui passent", de Louis Couperus, où la musique joue un rôle essentiel. Nous y reviendrons. Lors d’une conférence de presse
Avignon 2018. Olivier Py l’agitateur. Une exploration du « genre », un des fils rouges du festival. Entre document et art.
Le directeur du Festival d’Avignon, Olivier Py est un homme de convictions et il les défend publiquement. Il "s’engage" quand ses lignes rouges sont franchies : désuet, l’engagement ? Respectable pour moi. Il a osé dire en 2014 que si la mairie d’Avignon
Aix-en-Provence 2018. » La Flûte enchantée » (Mozart) et » Didon et Enée » de Purcell. Des plaisirs à géométrie variable.
L’enchantement vient évidemment de la " Flûte " de Simon McBurney, reprenant un succès de 2014. Et la déception de " Didon et Enée " confiée à un disciple de Patrice Chereau, Vincent Hughet. " La Flûte enchantée ", version McBurney : humour british sur conte de fées
Festival d’Aix-en-Provence. » Seven Stones » d’Ondrej Adamek, la deuxième bonne surprise 2018***
Pour sa dernière année à la tête du Festival d’Aix-en-Provence, Bernard Foccroulle a misé, entre autres, sur une création contemporaine longtemps retardée, pour des raisons budgétaires : " Seven stones " du jeune compositeur tchèque Ondrej Adamek sur un livret de l’Islandais Sjön,
« La Reprise » de Milo Rau : « Avignon KO debout ». Revue de presse et impressions ****
Après la première en mai à Bruxelles, dans le cadre du KFDA, le spectacle de Milo Rau a évolué dans sa version avignonnaise. "Le plus grand moment du festival" affirme Armelle Héliot du Figaro. Un "spectacle contestable" tonne Brigitte Salino
Avignon 2018. « Joueurs, Mao II, Les Noms » (Don DeLillo). Une « folie » théâtrale grandiose (et touffue) de J. Gosselin ***
Dans un entretien, rarissime, paru dans le Nouvel Obs de juin 2014, Dan DeLillo avoue :" Je ne pense pas que mes livres auraient pu exister dans un monde qui n'aurait pas connu l'attentat qui a tué Kennedy. En le tuant,
Avignon 2018. « Thyeste ». La barbarie des origines à la sauce éloquence. Un beau « pop opéra », plébiscité par le public
C’est une des plus horribles histoires charriées par l’Antiquité gréco-romaine qui ne manque ni de sang et de crimes ni dans son histoire ni dans sa mythologie. Thyeste mangeant ses propres enfants coupés en morceaux par son jaloux de frère,
« L’Ange de feu » de Prokofiev. Un mysticisme féminin exacerbé, une partition fulgurante. Le 1er choc d’Aix 2018 ****
Curieuse destinée que cet "Ange de feu" de Prokofiev. Au point de départ c’est la vie d’un de ses amis, le poète symboliste russe Valéri Brioussov transposant sa relation tourmentée avec la poétesse Nina Petrovskaïa en un roman à clef
Aix-en-Provence 2018. « Ariane à Naxos » de R. Strauss, plombée par une mise en scène décevante de Katie Mitchell.
"Ariane à Naxos", un des chefs d’œuvres, hyper délicats de Richard Strauss qui joue sur des équilibres fragiles et sur deux tableaux au moins : l’amour est-il une tragédie ou une comédie ? L’une et l’autre, oui, mais dans quel ordre on