« The Turn of the screw » de Britten. Fantômes et fantasmes interrogent l’innocence des enfants. Bouleversant. ****
En 1898, le plus britannique des écrivains américains, Henry James, publiait The Turn of the screw, une nouvelle insinuant la présence de deux dangereux fantômes pervertissant deux orphelins dans un manoir perdu, sous les yeux impuissants de leur gouvernante. Ce thème « gothique »
« ALI ». L’ODYSSEE D’UN JEUNE MIGRANT, HEROS D’UN OPERA PERCUSSIF ET POETIQUE. ***
C’est une « histoire vraie » devenue chant, rythme, poésie visuelle et fable politique curieusement optimiste. Ali Abdi Omar avait 12 ans lorsqu’il a fui la Somalie en 2017 et 14 lorsqu’il atterrit à la Gare du Midi à Bruxelles.
LA MONNAIE 2024/25. UNE FIN DE « RING » SANS CASTELLUCI. PIERRE AUDI, DIRECTEUR DU FESTIVAL D’AIX, SAUVE LA MISE.
Le public nombreux réuni pour l’annonce de la dernière saison de Peter de Caluwe n’en croyait pas ses oreilles. Le Ring de Wagner que tout metteur en scène confirmé et tout directeur d’opéra rêve de mettre « une fois » dans sa
A LA MONNAIE, « RIVOLUZIONE E NOSTALGIA ». LE JEUNE VERDI SUR LES BARRICADES DE MAI 68. PERCUTANT ET JOUISSIF ***
Peter De Caluwe, directeur de la Monnaie, adore confier les œuvres du répertoire à des iconoclastes patentés comme Warlikowski ou Castellucci. Mais il cultive aussi une autre passion : le « pasticcio », le mélange de plusieurs œuvres sur un thème fort pour
« BRODECK ». La haine mortelle de l’Autre. Un opéra de Daan Janssens aux accents wagnériens dans un espace-temps spectaculaire de Fabrice Murgia ***
Au départ un roman remarquable de Philippe Claudel « Le rapport de Brodeck » (2007) inspiré par nos deux guerres mondiales et qui sonne étonnamment juste avec une guerre au centre de l’Europe et les identités meurtrières qui s’affrontent au Proche Orient.
Une « Walkyrie » intériorisée à la Monnaie. Crépusculaire et illuminée. Un Castellucci surprenant***
Romeo le provocant nous avait averti en présentant à l’automne l’ensemble de son Ring wagnérien. Chaque épisode aurait sa logique visuelle et sa dynamique et donc la mise en scène de La Walkyrie n’aurait rien à voir avec celle de L’Or du Rhin. Pari
« Histoire du Tsar Saltane » : un conte pour enfants qui interroge l’autisme. Une reprise triomphale****
Fin juin 2019 ce grand classique de Rimski-Korsakov nous avait bouleversé. L’émotion demeure intacte quatre ans plus tard. Cette œuvre rarement jouée en Belgique, très populaire en Russie, est basée sur un conte de Pouchkine aussi emblématique que le « Petit
« L’Or du Rhin ». Les tableaux cruels de Romeo Castellucci illuminent la malédiction de l’anneau d’une beauté fulgurante.
Les mises en scène de Romeo Castellucci, dans leur radicalité assumée, font parfois polémique, comme à la Monnaie en 2018 une « Flûte enchantée » où le maestro substituait son univers esthétique et philosophique puissant et fascinant aux « lumières » mozartiennes. Rien de
Aix-en-Provence 2023. « Wozzeck » d’Alban Berg. Les deux Simon, McBurney & Rattle, nous emmènent au paradis.*****
Pour explorer l’enfer décrit dans le Wozzeck de Berg il y a deux voix royales : soit on part de la révolution atonale de la partition et de l’expressionisme pictural des années 1920, soit on remonte au romantisme originel du
Festival d’Aix-en-Provence 2023. « Cosi fan tutte » de Mozart, revu par Dmitri Tcherniakov. La revanche de Despina.
Avec Dmitri Tcherniakov à la mise en scène on sait d’avance que l’œuvre de répertoire proposée va passer un mauvais quart d’heure. En tout cas subir un changement d’angle radical. Dans le Cosi présenté à l’Archevêché la thèse est explicite :