Aix-en-Provence 2023. « Wozzeck » d’Alban Berg. Les deux Simon, McBurney & Rattle, nous emmènent au paradis.*****
Pour explorer l’enfer décrit dans le Wozzeck de Berg il y a deux voix royales : soit on part de la révolution atonale de la partition et de l’expressionisme pictural des années 1920, soit on remonte au romantisme originel du
Festival d’Aix-en-Provence 2023. « Cosi fan tutte » de Mozart, revu par Dmitri Tcherniakov. La revanche de Despina.
Avec Dmitri Tcherniakov à la mise en scène on sait d’avance que l’œuvre de répertoire proposée va passer un mauvais quart d’heure. En tout cas subir un changement d’angle radical. Dans le Cosi présenté à l’Archevêché la thèse est explicite :
Aix-en-Provence 2023. Le punch d’Ostermeir transcende « L’opéra de quat’sous » de Weill/Brecht.
On avait un peu peur de cet Opéra de quat’sous en français, par les sociétaires de la Comédie-Française, pour inaugurer le 75è anniversaire du Festival d’Aix-en-Provence. Ça faisait, a priori, un peu beaucoup de solennité à la française pour un
« Le Nez » de Chostakovitch à La Monnaie. Une satire politique magnifiée par une partition fulgurante.***
Quelle belle initiative de Peter de Caluwe de conclure sa saison aux colorations slaves par cette incroyable feu d’artifice moderniste, Le Nez de Chostakovitch. Une mise en scène très politique et brute de décoffrage d’Alex Ollé et Suzana Gomez de
LA MONNAIE 23/24. LE RING DE WAGNER AVEC UN TIGRE DANS SON MOTEUR, ROMEO CASTELLUCCI.
Peter de Caluwe, le directeur de La Monnaie, adore donner une couleur à chacune de ses saisons. Le fil rouge de 2023/24 « There will be fate », affirme donc que le destin nous guette mais que rien ne nous empêche de
La Monnaie virtuelle et gratuite : 7 opéras en ligne dès ce 21 mars pour alléger notre solitude
La trilogie Mozart /Da Ponte, objet de polémique, devait être diffusée "live" sur le site européen d’Opera Vision les 19, 21 et 24 mars. La crise coronavirus en a décidé autrement. Peter De Caluwe, Directeur de la Monnaie a décidé de diffuser
Mozart, anti-macho, manifeste avec #MeToo. Des Noces dopées à l’actu. Ambitieux. Un must. ***
C’est un des nombreux paris - réussis - d’une saison follement ambitieuse de Peter de Caluwe. Après deux créations mondiales contemporaines - dont un "Macbeth" de Pascal Dusapin, une "Jeanne au Bucher" d’Honegger mise en scène par Castelluci, des Contes
« Les Contes d’Hoffmann ». Le Monde est Star, Hollywood est son Roi, Warlikowski son Prophète. ***
Au départ un poète romantique allemand E.T. Hoffman, dont les contes jouent sur le fantastique des situations, l’inquiétante étrangeté des âmes et le romantisme du poète qui noie souvent ses tourments amoureux dans l’ivresse. Critique :*** Puis Jacques Offenbach, après la chute de
« Jeanne d’Arc au bûcher » d’après Honegger et Claudel. Audrey Bonnet bouleversante en Jeanne, victime de son mythe. ****
Romeo Castellucci déconstruit, c’est son talent, le personnage sacré de Jeanne d’Arc dans l’oratorio dramatique conçu en 1938 par un duo d’avant-garde. Le livret de Paul Claudel et la partition d’Arthur Honneger résistent fort bien à l’étrangeté du personnage de
Reprise de « Requiem pour L. » de Fabrizio Cassol et Alain Platel à Charleroi danse ***
Au départ, comme l’expliquent ci-dessous Fabrizio Cassol et Alain Platel, il y a non pas une "idée" mais une intuition commune à partager : aborder en douceur le tabou de la mort, au départ du "Requiem" inachevé de Mozart. Une complicité