« BRODECK ». La haine mortelle de l’Autre. Un opéra de Daan Janssens aux accents wagnériens dans un espace-temps spectaculaire de Fabrice Murgia ***
Au départ un roman remarquable de Philippe Claudel « Le rapport de Brodeck » (2007) inspiré par nos deux guerres mondiales et qui sonne étonnamment juste avec une guerre au centre de l’Europe et les identités meurtrières qui s’affrontent au Proche Orient.
Une « Walkyrie » intériorisée à la Monnaie. Crépusculaire et illuminée. Un Castellucci surprenant***
Romeo le provocant nous avait averti en présentant à l’automne l’ensemble de son Ring wagnérien. Chaque épisode aurait sa logique visuelle et sa dynamique et donc la mise en scène de La Walkyrie n’aurait rien à voir avec celle de L’Or du Rhin. Pari
« Histoire du Tsar Saltane » : un conte pour enfants qui interroge l’autisme. Une reprise triomphale****
Fin juin 2019 ce grand classique de Rimski-Korsakov nous avait bouleversé. L’émotion demeure intacte quatre ans plus tard. Cette œuvre rarement jouée en Belgique, très populaire en Russie, est basée sur un conte de Pouchkine aussi emblématique que le « Petit
« L’Or du Rhin ». Les tableaux cruels de Romeo Castellucci illuminent la malédiction de l’anneau d’une beauté fulgurante.
Les mises en scène de Romeo Castellucci, dans leur radicalité assumée, font parfois polémique, comme à la Monnaie en 2018 une « Flûte enchantée » où le maestro substituait son univers esthétique et philosophique puissant et fascinant aux « lumières » mozartiennes. Rien de
Aix-en-Provence 2023. « Wozzeck » d’Alban Berg. Les deux Simon, McBurney & Rattle, nous emmènent au paradis.*****
Pour explorer l’enfer décrit dans le Wozzeck de Berg il y a deux voix royales : soit on part de la révolution atonale de la partition et de l’expressionisme pictural des années 1920, soit on remonte au romantisme originel du
Festival d’Aix-en-Provence 2023. « Cosi fan tutte » de Mozart, revu par Dmitri Tcherniakov. La revanche de Despina.
Avec Dmitri Tcherniakov à la mise en scène on sait d’avance que l’œuvre de répertoire proposée va passer un mauvais quart d’heure. En tout cas subir un changement d’angle radical. Dans le Cosi présenté à l’Archevêché la thèse est explicite :
Aix-en-Provence 2023. Le punch d’Ostermeir transcende « L’opéra de quat’sous » de Weill/Brecht.
On avait un peu peur de cet Opéra de quat’sous en français, par les sociétaires de la Comédie-Française, pour inaugurer le 75è anniversaire du Festival d’Aix-en-Provence. Ça faisait, a priori, un peu beaucoup de solennité à la française pour un
« Le Nez » de Chostakovitch à La Monnaie. Une satire politique magnifiée par une partition fulgurante.***
Quelle belle initiative de Peter de Caluwe de conclure sa saison aux colorations slaves par cette incroyable feu d’artifice moderniste, Le Nez de Chostakovitch. Une mise en scène très politique et brute de décoffrage d’Alex Ollé et Suzana Gomez de
LA MONNAIE 23/24. LE RING DE WAGNER AVEC UN TIGRE DANS SON MOTEUR, ROMEO CASTELLUCCI.
Peter de Caluwe, le directeur de La Monnaie, adore donner une couleur à chacune de ses saisons. Le fil rouge de 2023/24 « There will be fate », affirme donc que le destin nous guette mais que rien ne nous empêche de
La Monnaie virtuelle et gratuite : 7 opéras en ligne dès ce 21 mars pour alléger notre solitude
La trilogie Mozart /Da Ponte, objet de polémique, devait être diffusée "live" sur le site européen d’Opera Vision les 19, 21 et 24 mars. La crise coronavirus en a décidé autrement. Peter De Caluwe, Directeur de la Monnaie a décidé de diffuser