» Laboratoire Poison « . Les dilemmes du résistant pris par l’ennemi : trahison ? remords ? ruse ?
Dans " Décris-Ravages ", Adeline Rosenstein développait une réflexion politique et théâtrale originale, intense et drôle, sur la " question d’Orient " (et les conditions qui ont favorisé la naissance de l’Etat d’Israël). Le jury des Prix de la Critique lui a décerné son
« Propaganda ! » de Vincent Hennebicq. Portrait ludique d’un manipulateur… démocratique
Vincent Hennebicq, comédien bilingue talentueux, franco-néerlandais (une denrée rare), est aussi un metteur en scène qui aime mêler les sujets de société et les scénographies spectaculaires. Sur un sujet aussi sérieux que la "propagande", il transforme en spectacle de music-hall
« Marguerite Duras », un hommage sans fard à un personnage controversé. Poésie, sensualité, politique font bon ménage ***
Les Français adorent les écrivains à polémique qui mêlent les belles lettres, le sexe et la politique. De Hugo à Zola, de Camus à Sartre, de Houellebecq à Yann Moix et, chez les femmes, de Christine Angot à Virginie Despentes
« La Reine Lear » de Tom Lanoye. Un monstre sacré, Shakespeare, et deux sacrés monstres, Lanoye et sa Reine, Anne Benoît ***
Quand j’étais gamin on appelait les acteurs de théâtre français qui venaient jouer au Théâtre du Parc non pas des "stars" mais des "monstres sacrés". J’ai ainsi vu Pierre Brasseur, celui des "Enfants du paradis", applaudi debout pendant cinq minutes à
« Funérailles d’hiver » (Hanokh Levin). Mariage ou enterrement ? Une danse macabre hilarante. ***
Peut-on rire de tout ? Sans aucun doute répond le dramaturge israélien Hanokh Levin dont la riche matière théâtrale (52 pièces au compteur) mêle le sublime et le grotesque, l’instinct de vie et l’instinct de mort, le rire et les larmes.
» Don Pasquale » (Donizetti). Le duo Pelly/Altinoglu rythme le rire amer. Irrésistible ***
Quelle saison ! Le directeur de la Monnaie Peter de Caluwe sait varier les plaisirs et prendre des risques calculés. La preuve cet automne avec la " Flûte Enchantée " selon Castellucci tellement plongée dans le monde très particulier de Roméo que quelques
« 4.48 Psychose » (Sarah Kane). Pulsion de mort, pulsion de vie : une splendide performance franco-canadienne ***
"4.48 Psychose" de Sarah Kane, sa dernière pièce autobiographique, juste avant son suicide à 28 ans, est une des plus jouées du répertoire contemporain. Elle porte le metteur en scène et l’actrice titulaire à l’excellence. Dans la tradition française la version
« Satyagraha » (Philip Glass). Sidi Larbi Cherkaoui donne chair et vision à la non-violence de Gandhi. ***
Difficile de parler de non-violence à une époque qui nous abreuve tous les jours de violences politiques, physiques et verbales. Ce contraste n’est pas nouveau : Gandhi, le non-violent, a été assassiné par un fanatique hindou. Le Christ qui prêchait la
» Les Bas-fonds » (Gorki/Ruëll). Le nez dans le cambouis social, les pauvres, ces invisibles honteux. ***
Au départ il y a un texte pré-révolutionnaire de Maxime Gorki, le futur chantre de la Révolution soviétique. Une exploration des "bas-fonds " russes au temps des tsars, au début du XXè siècle. Avec une intrigue à la Victor Hugo ménageant
« Desperado » (Tristero/Enervé). 4 cow-boys en manque de reconnaissance. 4 clowns irrésistibles ***
Bruits de bottes dans le noir, flash soudain de lumière sur quatre mecs aux costumes rutilants de cow-boys flambant neufs. Action ? On est parti pour "La chevauchée fantastique" ou le "Rio Grande" ? Ciel, John Wayne ressuscité ? Pas vraiment. Figé dans