Vive le Spectacle Vivant ! Le palmarès 2020 des Prix Maeterlinck de la Critique
Chaque année, depuis deux ans, le jury des Prix de la Critique avait une bonne surprise à vous présenter : une statuette signée François Schuiten (2018), un nouveau nom, Maeterlinck pour donner un poids symbolique à ces Prix de la Critique (2019). Et cette année, crac, patatras un virus mortel non seulement décime le pays, nos familles, nos amis, dont ce symbole de convivialité et de passion pour le spectacle vivant, Philippe Grombeer. Mais ce maudit virus interrompt brusquement le cours d’une saison superbe et nous dessine un automne/hiver problématique où les menaces actuelles n’auront, sauf miracle, pas disparu et où les règles de sécurité des salles en feront au mieux des jauges amputées.
Que faire de ces Prix, une année pareille ?
On a longtemps hésité, comme tous les fous de spectacle en salle, dans la chaleur de l’échange public/scène. Une cérémonie dans une salle confinée, masquée, réduite ? Ce serait certes à l’image de ces temps déprimants, mais vraiment trop tristounet. Et pourtant, « The show must go on », et il faut que les 45 nominés et 16 lauréats 2020 aient droit et à l’hommage annuel à leur talent et à la parole, émue ou citoyenne dont ils nous gratifient chaque année.
La solution, pas évidente ? Il n’y aura pas de cérémonie publique mais une vidéo diffusée à la mi-septembre, où les nommés et des extraits de leurs œuvres seront visibles et où les lauréats auront la parole. Une solution moins coûteuse qui nous permettra un geste symbolique : la somme économisée sera versée, à parts égales, à l’Union des Artistes et à l’Association des techniciens du spectacle vivant, l’ATPS. Pour faire ce don symbolique, nous avons évidemment demandé l’avis de Mme la Ministre qui nous a accordé notre liberté d’agir.
Voilà. Mais le plus important c’est le brillant palmarès 2020 qui suit !
Vivent le théâtre, la danse et le cirque !
Prix Maeterlinck de la Critique
Nominations Saison 2019-2020
Meilleur Spectacle
– Des caravelles et des batailles, d’Éléna Doratiotto et Benoît Piret.
– Dimanche, de Julie Tenret, Sicaire Durieux, Sandrine Heyraud.
– Paying for it, du Collectif La Brute.
Meilleure Mise en scène
– No One, de Sophie Linsmaux et Aurelio Mergola.
– Le Roman d’Antoine Doinel, d’Antoine Laubin.
– Villa Dolorosa, de Georges Lini. Texte de Rebekka Kricheldorf.
Meilleur spectacle de danse
– Forces, de Leslie Mannès, Thomas Turine et Vincent Lemaître.
– IDA don’t cry me love, de Lara Barsacq.
– WEG, d’Ayelen Parolin.
Meilleur spectacle de cirque
– 125 BPM, du Duo André/Léo.
– Encore une fois, de Julio Calero Ferre, Daniel Torralbo Pérez et Gianna (Les Tripotes).
– Work, de Claudio Stellato.
Meilleure comédie/Meilleur spectacle d’humour
– Au suivant ! de Guillermo Guiz.
– L’Histoire approximative et néanmoins touchante de Bobby Lapointe, des Compagnons
qui pointent.
– Les Émotifs anonymes, de Philippe Blasband et Jean-Pierre Améris.
Meilleur spectacle jeune public
– Jimmy n’est plus là, de Guillaume Kerbusch.
– Ni oui ni non bien au contraire, de Martine Godard.
– Un silence ordinaire, de Didier Poiteaux.
Meilleur Seul en scène
– Le Champ de bataille, de Jérôme Colin. Avec Thierry Hellin
– Rage dedans, de et avec Jean-Luc Piraux.
– Tchaïka, de Natacha Belova et Tita Iacobelli. Avec Tita Iacobelli.
Meilleure découverte
– Home, de Magrit Coulon.
– Les Falaises, d’Antonin Jenny.
– Vacances Vacance, d’Ondine Cloez.
Meilleur Comédienne
– Valérie Bauchau, dans Celle que vous croyez, de Jessica Gazon, d’après le roman de Camille
Laurens, et dans Le Roman d’Antoine Doinel, d’Antoine Laubin.
– Isabelle Defossé, dans Villa Dolorosa, de Georges Lini.
– Tita Iacobelli, dans Tchaïka, de Natacha Belova et Tita Iacobelli.
Meilleur comédien
– Adrien Drumel, dans Le Roman d’Antoine Doinel, d’Antoine Laubin.
– Nicolas Luçon, dans Villa Dolorosa, de Georges Lini.
Tristan Schotte, dans Edmond, d’Alexis Michalik, mise en scène de Michel Kacenelenbogen. Et
dans Les Caprices de Marianne, d’Alfred de Musset, mise en scène d’Alain Leempoel.
Meilleur Espoir féminin
– Amel Benaïssa, dans Borders, de Henry Naylor. Mise en scène de Jasmina Douieb.
– Marina Pangos, dans My Fair Lady, de Frederick Loewe et Alan Jay Lerner. Mise en scène de
Jack Cooper et Simon Paco.
– Mélodie Valemberg, dans Pink Boys and Old Ladies, de Marie Henry. Mise en scène de
Clément Thirion.
Meilleur Espoir masculin
– Maximilien Delmelle, dans Boys Boys Boys, de Diane Fourdrignier.
– Jules Puibaraud, dans Des caravelles et des batailles, d’Éléna Doratiotto et Benoît Piret.
– Simon Thomas, dans Pink Boys and Old Ladies, de Marie Henry. Mise en scène de Clément
Thirion.
Meilleur Auteur/ Meilleure Autrice
– Collectif La Brute pour Paying for it
– Éléna Doratiotto et Benoît Piret pour Des caravelles et des batailles
– Marie Henry pour Pink Boys and Old Ladies
Meilleure scénographie
– Carnage D’Hélène Beutin et Clément Goethals. Scénographie de Marie Menzaghi.
– Les Falaises D’Antonin Jenny. Scénographie de Charles-Hippolyte Chatelard.
– Le Roman d’Antoine Doinel D’Antoine Laubin. Scénographie de Prunelle Rulens
Meilleure Réalisation artistique et technique
– Dimanche, de Julie Tenret, Sicaire Durieux, Sandrine Heyraud.
– No One, de Sophie Linsmaux et Aurélio Mergola
– Sanctuaire sauvage, du Collectif Rafale
Prix Bernadette Abraté
qui honore le rayonnement d’une personnalité des arts de la scène.
Catherine Magis et Benoît Litt, fondateurs et directeurs de l’Espace Catastrophe, Centre
International de Création des Arts du Cirque.
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