« Macbeth Underworld » de Pascal Dusapin : Thomas Jolly, metteur en scène, dans le bain d’une création
Thomas Jolly est connu en France comme un fou de Shakespeare qui a monté à Avignon, en un marathon de 18 heures, la trilogie intégrale d’Henri VI puis Richard III, puis en Cour d’Honneur le Thyeste de Sénèque , l’origine
« Histoire du tsar Saltane » : un conte pour enfants qui émeut les adultes. ****
On ne monte pratiquement pas cet opéra de Rimsky-Korsakov en Belgique et c’est donc un immense bonheur de le découvrir dans la mise en scène de Dimitri Tcherniakov et sous la conduite d’Alain Altinoglu. Passer d’un "Tristan" sombre à cette
« Frankenstein » de Mark Grey. Un monstre se raconte, dans une scénographie flamboyante de La Fura dels Baus
Nous avons tous en tête "notre" Frankenstein, basé sur des adaptations filmées à gros renfort d’hémoglobine et de science-fiction macabre. Ou d’adaptations théâtrales dont la plus récente, de Jan Christoph Gockel et Michael Pietsch repasse au Théâtre National, du 6
« La Gioconda » de Ponchielli. Un opéra rare et virtuose. Une vision noire du pouvoir et du sexe, dans les égouts de Venise. Dur mais beau. ***
Le tandem Py/Weitz a encore frappé avec force, s’emparant de l’œuvre de Ponchielli, entre Verdi et Puccini, pour en décaper le pittoresque romantique des palais vénitiens et des ponts sur le Grand Canal. Toute l’action, oppressante, se déroule dans un immense
» Don Pasquale » (Donizetti). Le duo Pelly/Altinoglu rythme le rire amer. Irrésistible ***
Quelle saison ! Le directeur de la Monnaie Peter de Caluwe sait varier les plaisirs et prendre des risques calculés. La preuve cet automne avec la " Flûte Enchantée " selon Castellucci tellement plongée dans le monde très particulier de Roméo que quelques
« La maison des morts » (Janacek). Un concentré de haine, tempéré d’humour par Warlikowski l’écorché. ***
A la brève exception d’une prostituée, voici un opéra sans femme, centré sur un groupe de prisonniers en état de haine quasi permanente. "La maison des morts" de Janacek n’a pas d’intrigue centrale mais offre un chapelet de petits récits
» Le Château de Barbe-Bleue « , » le Mandarin Merveilleux » (Bela Bartok) : contrôlé et baroque. Un contraste percutant ***
Le problème des pièces et opéras courts c’est qu’il faut les accompagner d’un " complément ". Le plus classique c’est le jumelage de " Pagliacci " de Leoncavallo et de " Cavaleria rusticana " de Mascagni, vu récemment à la Monnaie dans une mise en scène
Christophe Coppens, du chapeau de Rihanna au « Château de Barbe- Bleue », à La Monnaie. Itinéraire d’un self made man.
C’est une curieuse destinée que celle de Christophe Coppens. Fou de théâtre dès son adolescence, il veut devenir comédien mais au Conservatoire de Bruxelles il constate qu’il n’est pas un très bon comédien mais un excellent metteur en scène, très
» Lohengrin » (Wagner). Un grand moment de beauté, signé Py et Altinoglu, sur Wagner et l’antisémitisme ****
Difficile de passer à côté de Richard Wagner, en ce moment, sans le voir revêtu des habits de nos obsessions contemporaines. Après la reprise d’un "Parsifal" féministe et doucement iconoclaste de l’Allemande Tatiana Gurbaca, à l’Opéra Vlaanderen, voici " Lohengrin " aux prises
‘Lucio Silla’, un Mozart de 16 ans, mis en scène par Tobias Kratzer. Une très belle surprise.
Le long passage nomade de la Monnaie par la tente du Palais de la Monnaie à Tour et Taxis aura au moins eu un avantage: son directeur, Peter de Caluwe y a souvent invité de jeunes metteurs en scène intéressants,