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Hommage à Marc Liebens, esprit libre du ‘jeune théâtre’1970 /2000

 Marc Liebens, metteur en scène, inspirateur de la génération 1970,  est mort à Genève, à 74 ans. Co-fondateur du Théâtre du Parvis (1970-73), puis de l’Ensemble Théâtral Mobile (ETM), installé au Marni, il en fut chassé par le ministre de la Culture de l’époque, Richard Miller. Installé à Genève, il put poursuivre au Théâtre expérimental du Grütli son insatiable jouissance à créer des formes nouvelles, hors normes

 Hommage.

Marc Liebens, sous la douleur d’une perte, l’amour pour un personnage hors normes. L’intelligence sarcastique et constructive, l’analyse nourrie de beauté formelle, une intelligence  politique radicale nuancée  par l’amour des femmes en général et des actrices en particulier. Un univers unique, un inclassable splendide, un dandy marxiste, chose rare et qui  imprègne  le beau testament de la créativité made in 1968. Un personnage unique dans notre paysage théâtral, un « père » (créateur de l’éphémère Théâtre du Parvis) ne revendiquant  aucune paternité sur ses « disciples », Van Kessel, Dezoteux, Delval, Sireuil, Piemme inspirés par la méthode, la liberté de pensée et la  rigueur d’un personnage qu’on appellerait aujourd’hui « charismatique », un mot à la mode qui l’aurait fait éclater d’un rire sarcastique! ‘Charismatique mon cul’, qu’il aurait dit. Outre l’œuvre de sa femme Michèle Fabien il  a surtout pratiqué Brecht, Thomas Bernhard, Pasolini  et …Pierre Mertens et l’éternel mythe faustien, qu’il a magistralement déroulé récemment au Théâtre Le Public, le dernier à l’avoir accueilli en Belgique, alors qu’il vivait en Suisse. Merci, Marc, d’avoir su inspirer tant de metteurs en scène (et acteurs) de la génération 1970, comme  chantre de la liberté de créer contre les normes et pas comme père abusif.

– © rtbf

 Un numéro spécial de la revue Alternatives Théâtrales lui a été consacré en 1996, avec l’en-tête suivante  

« Marc Liebens aura marqué de son intelligence la scène belge de ces trente dernières années.L’expression de soi par le détour d’un texte, cette définition de la mise en scène par Antoine Vitez correspond parfaitement à la pratique de son art.
On trouvera ici l’analyse de son parcours, jalonné de rencontres importantes – parmi lesquelles celles de Jean Louvet, Heiner Müller et Michèle Fabien seront sans doute déterminantes.
Aujourd’hui metteur en scène pédagogue à la Haute École de théâtre de Suisse romande, Marc Liebens collabore également à la toute nouvelle expérience du Théâtre du Grütli à Genève. 

Coordonné par Bernard Debroux, ce numéro s’est assuré la collaboration de Yves Beaunesne, Maya Bösch, Nancy Delhalle, Gérard Joubert-Laurencin, Jean Jourdheuil, Hans-Thies Lehmann, Hugues Le Paige, Philippe Macasdar, Michèle Pralong, Marc Quaghebeur, Bernard Schlurick et propose de larges extraits des SEPT CONTRE THEBES d’Eschyle dans la nouvelle traduction de Jacques Roman. » 

 

– © rtbf

 A consulter sur le site d’Alternatives théâtrales

http://www.alternativestheatrales.be/catalogue/revue/90-91

Cet article est également disponible sur www.rtbf.be

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