« Macbeth Underworld » de Pascal Dusapin : Thomas Jolly, metteur en scène, dans le bain d’une création
Thomas Jolly est connu en France comme un fou de Shakespeare qui a monté à Avignon, en un marathon de 18 heures, la trilogie intégrale d’Henri VI puis Richard III, puis en Cour d’Honneur le Thyeste de Sénèque , l’origine
« Mahagonny », un « requiem » choral, noir de noir. La griffe d’Ivo Van Hove sur le pamphlet de Weill/Brecht.
A sa création à Leipzig en 1930, les nazis organisent une cabale pour saborder cet opéra "judéo-marxiste". Il est pour les hitlériens, l’exemple même de "l’art dégénéré" qu’ils feront disparaître dès leur arrivée au pouvoir … trois ans plus tard. Non
Aix 2019. Le « Requiem » selon Castellucci et la « Tosca » de Christophe Honoré. Le triomphe du concept… incarné.
La première année d’un nouveau directeur de festival est toujours guettée avec beaucoup d’attention et un brin de scepticisme. Pierre Audi, metteur en scène franco-libanais, directeur pendant 30 ans du "Nederlandse Opera" d’Amsterdam l’a voulue radicale, cette prise en charge d’Aix. Une réussite
« Histoire du tsar Saltane » : un conte pour enfants qui émeut les adultes. ****
On ne monte pratiquement pas cet opéra de Rimsky-Korsakov en Belgique et c’est donc un immense bonheur de le découvrir dans la mise en scène de Dimitri Tcherniakov et sous la conduite d’Alain Altinoglu. Passer d’un "Tristan" sombre à cette
« Frankenstein » de Mark Grey. Un monstre se raconte, dans une scénographie flamboyante de La Fura dels Baus
Nous avons tous en tête "notre" Frankenstein, basé sur des adaptations filmées à gros renfort d’hémoglobine et de science-fiction macabre. Ou d’adaptations théâtrales dont la plus récente, de Jan Christoph Gockel et Michael Pietsch repasse au Théâtre National, du 6
« La Gioconda » de Ponchielli. Un opéra rare et virtuose. Une vision noire du pouvoir et du sexe, dans les égouts de Venise. Dur mais beau. ***
Le tandem Py/Weitz a encore frappé avec force, s’emparant de l’œuvre de Ponchielli, entre Verdi et Puccini, pour en décaper le pittoresque romantique des palais vénitiens et des ponts sur le Grand Canal. Toute l’action, oppressante, se déroule dans un immense
« La maison des morts » (Janacek). Un concentré de haine, tempéré d’humour par Warlikowski l’écorché. ***
A la brève exception d’une prostituée, voici un opéra sans femme, centré sur un groupe de prisonniers en état de haine quasi permanente. "La maison des morts" de Janacek n’a pas d’intrigue centrale mais offre un chapelet de petits récits
Une « Flûte » selon Castellucci. Mozart assassiné ? Non, simplement interrogé. Rude et passionnant ****
Depuis la première de cette "Flûte" la polémique fait rage dans la critique d’opéra belge et française, mais le spectacle de Castellucci se joue à guichets fermés jusqu’à demain 4 octobre. Les connaisseurs comme les novices se souviendront de cette
Festival d’Aix-en-Provence. » Seven Stones » d’Ondrej Adamek, la deuxième bonne surprise 2018***
Pour sa dernière année à la tête du Festival d’Aix-en-Provence, Bernard Foccroulle a misé, entre autres, sur une création contemporaine longtemps retardée, pour des raisons budgétaires : " Seven stones " du jeune compositeur tchèque Ondrej Adamek sur un livret de l’Islandais Sjön,
‘Lucio Silla’, un Mozart de 16 ans, mis en scène par Tobias Kratzer. Une très belle surprise.
Le long passage nomade de la Monnaie par la tente du Palais de la Monnaie à Tour et Taxis aura au moins eu un avantage: son directeur, Peter de Caluwe y a souvent invité de jeunes metteurs en scène intéressants,