« L’Or du Rhin ». Les tableaux cruels de Romeo Castellucci illuminent la malédiction de l’anneau d’une beauté fulgurante.
Les mises en scène de Romeo Castellucci, dans leur radicalité assumée, font parfois polémique, comme à la Monnaie en 2018 une « Flûte enchantée » où le maestro substituait son univers esthétique et philosophique puissant et fascinant aux « lumières » mozartiennes. Rien de
« Scènes de la vie conjugale ». Myriam Saduis met Ingmar Bergman sens dessus dessous. Cruel, drôle, tonique. ****
Plusieurs générations de cinéphiles ont été bercées par la petite musique d’Ingmar Bergman, ses contes cruels en noir et blanc, son incroyable connaissance des rapports ambigus entre hommes et femmes, la mise en valeur du génie de ses actrices. Quand il
Aix-en-Provence 2023. « Wozzeck » d’Alban Berg. Les deux Simon, McBurney & Rattle, nous emmènent au paradis.*****
Pour explorer l’enfer décrit dans le Wozzeck de Berg il y a deux voix royales : soit on part de la révolution atonale de la partition et de l’expressionisme pictural des années 1920, soit on remonte au romantisme originel du
Festival d’Aix-en-Provence 2023. « Cosi fan tutte » de Mozart, revu par Dmitri Tcherniakov. La revanche de Despina.
Avec Dmitri Tcherniakov à la mise en scène on sait d’avance que l’œuvre de répertoire proposée va passer un mauvais quart d’heure. En tout cas subir un changement d’angle radical. Dans le Cosi présenté à l’Archevêché la thèse est explicite :
Aix-en-Provence 2023. Le punch d’Ostermeir transcende « L’opéra de quat’sous » de Weill/Brecht.
On avait un peu peur de cet Opéra de quat’sous en français, par les sociétaires de la Comédie-Française, pour inaugurer le 75è anniversaire du Festival d’Aix-en-Provence. Ça faisait, a priori, un peu beaucoup de solennité à la française pour un
Prix Maeterlinck : la moisson des nominé·e·s 2023
Depuis 1952, les Prix Maeterlinck de la Critique récompensent le meilleur d’une saison en arts de la scène en Fédération Wallonie-Bruxelles, souhaitant mettre à l’honneur spectacles, metteuses et metteurs en scène, actrices et acteurs, scénographes et techniciennes et techniciens
« Le Nez » de Chostakovitch à La Monnaie. Une satire politique magnifiée par une partition fulgurante.***
Quelle belle initiative de Peter de Caluwe de conclure sa saison aux colorations slaves par cette incroyable feu d’artifice moderniste, Le Nez de Chostakovitch. Une mise en scène très politique et brute de décoffrage d’Alex Ollé et Suzana Gomez de
LA MONNAIE 23/24. LE RING DE WAGNER AVEC UN TIGRE DANS SON MOTEUR, ROMEO CASTELLUCCI.
Peter de Caluwe, le directeur de La Monnaie, adore donner une couleur à chacune de ses saisons. Le fil rouge de 2023/24 « There will be fate », affirme donc que le destin nous guette mais que rien ne nous empêche de
« Yes, peut-être » (Marguerite Duras). Un désastre atomique, un guerrier avachi, deux femmes sans mémoire. L’humour du désespoir. ***
Marguerite Duras, pour le grand public, c’est un film, ou plutôt le remarquable scénario d’« Hiroshima mon amour » d’Alain Resnais et un roman autobiographique sur ses amours adolescentes en Indochine, « L’Amant », Prix Goncourt 1984. Son œuvre théâtrale la plus jouée,
« Les Borkman » d’après Ibsen : une libre adaptation « garage rock » de Christophe Sermet ***
C’est quoi une « version de référence » en théâtre ou en musique ? Un spectacle, une voix, un personnage qui vous ont marqué à vie. Il y a tout juste 30 ans en février 1993 débarquait au National, dirigé par Philippe Van Kessel,